Investissements en bourse : les débutants se font la main

D’après Google Trends, les recherches sur l’investissement a atteint son plus haut niveau en 5 ans en mars dernier et reste élevé comparé à la moyenne « habituelle ».

Nous souhaitions en savoir plus sur ce qui se cache derrière cette tendance. Nous avons donc utilisé notre plateforme de social listening Consumer Research pour regarder les mentions postées en ligne sur l’investissement.

La pandémie et le confinement semblent avoir encouragé le public à investir. Les mentions social media sur l’investissement ont connu un pic cette année, avec une augmentation de 50 % et 37 % en avril et mai respectivement comparé à la moyenne historique de ces deux mois.

C’est une observation très intéressante. D’autant plus si l’on considère la baisse observée en janvier (- 43 %) et février (- 36 %).

La baisse du prix des actions ont suscité l’intérêt du public les 3 derniers mois, avec 42 000 mentions. Mais ce n’est pas tout ce qui les intéressaient. Nous avons également trouvé 388 000 mentions sur le Bitcoin, soit une augmentation de 136 % par rapport aux trois mois précédents.

Les mentions sur les investissements dans l’or (considéré comme un placement sûr) ont également augmentées en mars et en mai avec + 67 % de mentions comparé aux 3 mois précédents

Cependant les investissements en biens immobiliers n’ont rencontré le même succès avec seulement 12 000 mentions sur les trois derniers mois, soit moins qu’avant la pandémie. Le niveau de confiance exprimé envers le marché immobilier sur les média sociaux était également plutôt faible avec certaines inquiétudes quant à sa reprise post Covid-19.

A l’aide de BuzzSumo, nous avons trouvé que les débutants en placements boursiers utilisent YouTube pour apprendre comment investir et tirer profit du ralentissement des marchés boursiers à travers le monde. Le contenu sur les investissements ont enregistré 613 000 engagements sur les trois derniers mois, soit une augmentation de 69 % par rapport à la même période l’année dernière.

Notons que  que YouTube n’est pas nécessairement le meilleur endroit pour trouver des conseils fiables en investissement, ce qui pourrait rendre certains consommateurs susceptibles de prendre de mauvaises décisions financière.

Pour en savoir plus sur les nouvelles habitudes et priorités des français en matière d’épargne, consultez notre dernière étude Qriously.

TikTok continue son ascension

Début mai, on avançait déjà que TikTok montrait les premiers signes d’une tendance. Pour savoir si nous avons raison, nous avons utilisé notre plateforme Consumer Research pour observer les mentions de TikTok en ligne depuis janvier 2020.

Depuis mars (mois de début du confinement), les mentions de l’application ont augmenté en moyenne de 6% par mois, avec une hausse record de 204 % entre février et mars.

En mars, ce tweet humoristique a fait fureur comptabilisant près de 34 500 partages et 92 000 likes.

C’est surement ce qui rend TikTok tellement populaire, la possibilité de faire de montages humoristiques ou créatifs qui ont égayé le quotidien des adeptes de l’application pendant le confinement.

Et les marques ne sont pas en reste puisqu’elles utilisent également la plateforme. D’après Google Trends, l’intérêt pour les publicités sur TikTok est, encore une fois, à son plus haut niveau. Le site Siècle Digital explique que TikTok pourrait être une solide alternative aux réseaux sociaux habituels pour les annonceurs et marketeurs dont les budgets ont été réduits.

A notre avis, la tendance TikTok n’est pas prête de s’arrêter, il serait donc peut être propice de s’y lancer.

L’engagement du contenu Covid-19 dégringole

Pour mesure l’engagement des contenus publiés sur le Covid-19, nous avons utilisé notre plateforme de social listening Consumer Research pour voir combien d’auteurs uniques parlaient du virus de semaine en semaine. Nous utilisons ensuite BuzzSumo pour comparer le nombre d’articles publiés sur le sujet et le nombre d’engagements générés sur les médias sociaux (partages, Likes, etc.) par ces derniers.

Nous indexons ensuite le tout à la semaine du 2 mars pour étudier l’évolution au fil du temps. Voici les données les plus récentes.

Toutes les mesures continuent de baisser. Les conversations en ligne sur le Covid-19 ont baissé de 9 % la semaine dernière ce qui montre que de moins en moins de personnes parlent du virus.

Le nombre d’articles publiés sur le Covid-19 ont également baissés de 14 % sur la même période, la baisse la plus forte observée pour cette mesure. Concrètement cela représente une baisse de 96 000 articles.

Quant à l’engagement, il enregistre la plus grosse chute avec une baisse de 40 %. Cela ne s’explique pas uniquement par le fait que moins d’articles ont été publiés puisque la baisse des engagement a un pourcentage largement supérieur passant de 483 à 339 engagements par article en moyenne.Alors que se passe-t-il ?

Comparons les données des quatre dernières semaines.

La semaine dernière se situe bien en dessous des trois semaines précédentes, montrant une baisse de semaine en semaine beaucoup plus importante. On note également pour la première fois une baisse de jour en jour. La différence est particulièrement marquée pendant le week-end, où les engagements étaient en baisse de 61% par rapport à la semaine précédente.

Cette tendance à la baisse journalière avec une grosse chute le week-end, peuvent expliquer les raisons de ce déclin. Le 25 mai dernier, la mort de l’américain George Floyd tué pendant une garde à vue à Minneapolis, est rapidement devenu une news mondiale suivie de grandes manifestations à travers le monde.

Alors que l’attention de tous portait de plus en plus sur les événements aux États-Unis, l’engagement quotidien sur les contenu relatifs aux Covid-19 a baissé. L’engagement est d’ailleurs tombé à son niveau le plus bas lors du weekend du 30 mai alors que les manifestations se déroulaient.

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