Le Baromètre des Tendances Social Media 2026
Nous avons analysé 910 millions de mentions en ligne pour comprendre comment les marques peuvent réussir sur les réseaux sociaux en 2026.
Points clés
Le paysage des réseaux sociaux a encore changé. Et de façon spectaculaire.
TikTok Shop dépasse Amazon. Les influenceurs IA génèrent de vrais achats. Les comportements évoluent au sein de l'écosystème Meta. Et les plateformes qui battent des records d'utilisateurs ne sont pas celles auxquelles on pourrait penser.
Ces mutations creusent un véritable fossé de confiance : les consommateurs se tournent vers les marques transparentes et authentiques, et se détournent de celles qui ne le sont pas.
Basé sur les données Brandwatch et des recherches tierces, notre Baromètre des tendances social media 2026 révèle les bouleversements qui orienteront plus de 4 000 milliards d'heures d'attention cette année, et souligne les stratégies marketing gagnantes.
Envie de savoir comment nous avons procédé ? Cliquez ici pour découvrir notre méthodologie.
Entrons dans le vif du sujet.
Au programme :
- L'état actuel des réseaux sociaux : la confiance se fissure
- Transformer la transparence un levier de confiance
- Transformer les mauvaises expériences en relation durable
- Transformer la surcharge numérique en levier d'engagement réfléchi
- Transformer la lassitude publicitaire en interactions à valeur ajoutée
- Transformer l'influence superficielle en impact authentique
- Transformer l'anxiété autour de l'IA en approche centrée sur l'humain
- Comment les marques doivent agir sur les réseaux sociaux en 2026
- Méthodologie
L'état actuel des réseaux sociaux : la confiance se fissure
Les chiffres ne mentent pas. Ce rapport montre que les marques initient moins de 1% des discussions en ligne à leur sujet. La véritable opportunité se trouve dans les 99% restants : en exploitant celles qui se tiennent sans vous.
Ces chiffres révèlent surtout un manque de confiance grandissant des consommateurs envers les campagnes marketing.
La confiance n'est plus un simple « plus » : c'est l'avantage concurrentiel qui distingue les marques prospères de celles en difficulté. Si les consommateurs sanctionnent les marques qui brisent leur confiance, ils récompensent aussi celles qui la méritent en partageant leurs expériences positives.
Voyons où la confiance s'érode et comment les marques avisées transforment ces points de friction en avantages concurrentiels.
💡 Transformer la transparence un levier de confiance
Les frais cachés et les pratiques tarifaires trompeuses érodent la confiance, rendant difficile pour les marques de restaurer leur crédibilité.
La confiance vacille quand les attentes ne sont pas satisfaites, qu'il s'agisse de frais imprévus ou de produits qui ne tiennent pas leurs promesses.
Les frais cachés alimentent la frustration dans tous les secteurs. Qu'il s'agisse de billets de concert aux courses alimentaires, les discussions sur les surcoûts se multiplient rapidement. En 2025, les mentions de frais cachés et de suppléments ont augmenté de 40%, avec 30% de participants supplémentaires.
Les consommateurs veulent payer le prix affiché, pas découvrir des frais surprises après coup.
Mais les tromperies tarifaires ne sont qu'une facette des attentes non satisfaites. Lorsque un produit déçoit, les réactions sont encore plus fortes. En 2025, les mentions de deinfluencing (contre-influence) ont bondi de 79%, les clients frustrés dissuadant activement les autres d'acheter des produits qui les ont déçus. Cette tendance croissante alimente les discussions sur les regrets d'achat.
Des consommateurs influents publient des titres accrocheurs comme « Je démasque un produit VIRAL ! » pour dénoncer de mauvais achats, comme l'a récemment fait une influenceuse beauté dans une publication Instagram devenue virale. Ces contenus génèrent un fort engagement, le public cherchant des alternatives fiables et honnêtes.
Le fond du problème est clair : quand les promesses marketing ne correspondent pas à la réalité, la confiance s'effondre rapidement.
Jouer la carte de la transparence sur vos pratiques peut transformer vos clients en ambassadeurs.
Ce contexte ouvre la voie aux marques prêtes à assumer une honnêteté radicale. Celles qui racontent des histoires personnelles, dévoilent leurs coulisses et reconnaissent leurs erreurs peuvent tisser des liens plus forts avec leurs consommateurs et profitent des recommandations entre pairs.
Les marques performantes l'ont compris : la transparence ne sert pas qu'à éviter les avis négatifs, elle favorise une promotion authentique entre les consommateurs. Si vos clients vous jugent honnête sur vos produits, vos prix et vos pratiques, ils seront prêts à vous recommander davantage.
Les spécialistes du marketing qui privilégient des prix transparents et la confiance à long terme plutôt que le gain immédiat bâtiront une clientèle bien plus fidèle. Cela implique une communication claire dès le départ, des efforts marketing qui fixent des attentes réalistes et la volonté d'admettre les ratés.
La clé étant de s'appuyer sur la culture du partage que le « deinfluencing » a accélérée. Soyez proactif pour montrer la véritable histoire derrière vos produits. Décrivez le processus de développement, reconnaissez les limites et exposez clairement vos structures tarifaires.
Dans un monde où les consommateurs se mettent activement en garde les uns les autres, votre meilleure défense est d'être irréprochable, et votre meilleur atout reste de donner de vraies raisons de vous recommander.
💡 Transformer les mauvaises expériences en relation durable
De mauvaises expériences d'achat et un service client médiocre font fuir les clients.
Le service client est souvent le facteur décisif de la fidélité envers une marque. En ligne, c'est le sujet qui concentre le plus de mentions négatives, surpassant tous les autres.
Le manque de fiabilité est un point de friction majeur, et les clients expriment leur frustration sur les réseaux sociaux. Des retards de livraison à un niveau d'assistance insuffisant, les mentions en ligne de marques qui déçoivent ne cessent d'augmenter.
Les appels au boycott ont bondi de 95% au premier semestre 2025, y compris ceux liés à de mauvaises expériences d'achat, et les mentions « do not buy » (n'achetez pas) ont atteint 836 000 publications entre le 1er janvier et le 30 juin 2025. Les clients expriment de plus en plus leurs frustrations sur les réseaux, déconseillant aux autres les marques qui les ont déçu, provoquant des dégâts réputationnels qui dépassent largement la plainte initiale.
Des politiques de retour et de remboursement floues aggravent également la situation. Certains affirment avoir attendu des semaines, voire des mois, pour être remboursés.
Nous avons analysé les conversations sur le service client dans huit secteurs d'activité pour identifier ce que les marques peuvent apprendre de ces conversations.
Dans le secteur financier, 36% des mentions sur le service client sont négatives. C'est le taux le plus élevé tous secteurs confondus, en grande partie dû aux problèmes de remboursement et de paiement. Si l'on y ajoute des canaux peu réactifs et des chatbots incapables de gérer les cas complexes, les clients se sentent ignorés et se méfient des plateformes qui gèrent leur argent.
Mais les échanges autour de la restauration dessinent un autre tableau : 46% des mentions sont positives (un taux plus élevé que dans les autres secteurs), mais 33% sont négatives, preuve que dans ce secteur, la qualité de service est décisive pour l'expérience.
Vous l'aurez compris, les marques qui font sentir au client qu'il compte se démarquent.
À mesure que la frustration monte, les marques exemplaires ressortent d'autant plus. Nous avons recensé plus de 348 000 mentions en ligne faisant état d'un service client jugé utile. Ces échanges positifs laissent une empreinte durable, influencent les décisions d'achat et renforcent la réputation des marques.
Une chose est claire : les efforts se traduisent par davantage de fidélité.
Fait particulièrement encourageant, des solutions technologiques peuvent elles aussi produire ces effets positifs lorsqu'elles sont bien conçues. Les mentions de chatbots augmentent (+14% tous secteurs confondus) et le ressenti vis-à-vis de ceux-ci évolue : les mentions positives bondissent de 63% tandis que celles négatives reculent de 3%. Les clients commencent à percevoir une réelle valeur dans l'assistance via chatbot.
Qu'il soit humain ou assisté par l'IA, le support doit répondre aux mêmes fondamentaux : être à l'écoute, répondre rapidement et donner l'assurance que la marque fera ce qu'il faut.
On a tendance à encenser les marques qui valorisent leurs clients et simplifient leur expérience. La hausse de 74% des mentions « stress-free » (sans stress) dans les conversations sur le service client montre à quel point la fluidité est devenue cruciale.
💡 Transformer la surcharge numérique en levier d'engagement réfléchi
La connexion permanente et la sursollicitation numérique épuisent les clients, qui recherchent des alternatives.
Les consommateurs recherchent activement des expériences numériques plus saines, la pression du « toujours connecté » faisant des ravages.
Les discussions vantant le côté « fun » des réseaux sociaux en déclin constant depuis 2023, ont encore reculé en 2024, se stabilisant depuis à un niveau remarquablement bas. Les mentions d'anxiété dans les conversations sur les réseaux et la santé mentale augmentent de 25%, le public prenant conscience de l'impact de l'hyper-connexion sur le bien-être.
Les réseaux sociaux sont tellement toxiques en ce moment !! Mon anxiété grimpe en flèche ! Je n'y arrive plus
— the$LAYER. 💸 (@skyeNicoleee_) 14 mai 2025
Cela alimente un mouvement qui prend de l'ampleur : la détox numérique. Face à la profusion d'applications et de plateformes sociales, il n'est pas étonnant que les mentions de détox numérique gagnent du terrain : +10% au premier semestre 2025, avec 32 300 intervenants supplémentaires.
J'ai fait une grosse détox numérique cette semaine et c'est la meilleure chose que j'aie faite pour ma santé mentale
— TW - The Wealthy Trader (@RealJGBanks) 1er février 2025
L'argent sera toujours là
Les objectifs seront toujours là
Votre vie sera toujours là
Mais si vous êtes à bout et pas là mentalement, rien n'avance
Prenez cette pause pour aller de l'avant
Pour beaucoup, la détox numérique ne se limite pas à la déconnexion : il s'agit aussi de tisser des liens plus profonds, de réduire le stress et d'améliorer le bien-être au long terme. Les gens témoignent de la lucidité et de l'apaisement qu'apporte la déconnexion, révélant un désir croissant d'équilibre.
Les marques qui s'alignent sur cette réalité vécue par les clients augmentent leurs chances de créer un lien authentique avec ces derniers.
Les marques visionnaires ne combattent pas cette tendance, elles l'adoptent. C'est l'occasion d'instaurer une relation authentique en soutenant le bien-être des consommateurs, plutôt que de se battre pour une attention déjà sursollicitée.
Conscientes de ce virage, les marques avisées conçoivent des téléphones minimalistes, organisent des événements sans téléphone, proposent des retraites numériques et encouragent des moments de sociabilité sans écran, pour aider activement leurs clients à déconnecter. Elles comprennent que soutenir le bien-être numérique n'est pas un obstacle à l'engagement : c'est gagner le droit d'avoir des interactions porteuses de sens.
L'essor de la détox numérique constitue une véritable chance de nouer un lien sincère avec ses clients. Respecter les choix des consommateurs, faire de leur bien-être une priorité et créer des expériences utiles plutôt qu'accablantes contribue à renforcer la confiance.
Concevez des campagnes qui tiennent compte de la lassitude des écrans. Offrez aux clients de véritables occasions de s'extraire de la surcharge numérique. Montrez que leur santé mentale et leurs limites numériques priment sur vos indicateurs d'engagement.
Cette approche crée plus que de l'attention permanente : elle instaure des relations fondées sur le consentement, où les clients choisissent d'interagir parce qu'ils savent que vous êtes à l'écoute de leurs besoins, et pas seulement focalisé sur vos objectifs commerciaux.
💡 Transformer la lassitude publicitaire en interactions à valeur ajoutée
Alors que les publicités sont omniprésentes dans les fils de discussion, les consommateurs s'agacent de plus en plus des pièges à clics et des formats intrusifs.
Plus de la moitié (54%) des discussions en ligne liées à la publicité expriment de la colère. Les utilisateurs font part de leur frustration contre le « clickbait » (piège à clics), la surcharge publicitaire et les abonnements payants qui affichent encore des publicités.
Le clickbait a longtemps été une tactique de référence pour capter l'attention. Et on le comprend : dans des fils sociaux saturés, les « Vous n'allez pas croire la suite » semblent parfois être la meilleure façon d'obtenir des clics. Aujourd'hui, les consommateurs en attendent davantage. Si ces accroches génèrent du trafic à court terme, elles finissent par saper la confiance du public.
Les échanges sur le clickbait ont explosé ces trois dernières années. En 2025, près de 90% des mentions étaient négatives.
Lorsqu'on clique en attendant de la valeur et qu'on se sent déçu ou manipulé, l'expérience marque durablement. Une mauvaise expérience client coûte aux marques bien plus qu'un simple départ du site : elle abîme la crédibilité et pénalise l'engagement futur.
L'essor des bloqueurs de publicités révèle une priorité claire : les consommateurs veulent reprendre le contrôle de leur expérience numérique.
Face au déluge de publicités impossibles à passer et intrusives, beaucoup d'utilisateurs de réseaux sociaux recherchent des expériences en ligne plus fluides et moins perturbatrices. Certains vont jusqu'à changer de navigateur ou d'application pour y parvenir.
Concevez des publicités redonnant du contrôle aux utilisateurs pour augmenter vos chances de toucher les consommateurs.
La publicité n'est pas condamnée, mais elle doit évoluer : les consommateurs réclament des campagnes créatives et pertinentes qui apportent de la valeur plutôt que d'interrompre l'expérience.
Un thème net s'impose au cœur de ce débat : les gens recherchent une valeur réelle. Les marques qui font preuve d'authenticité et qui sont transparentes sur leurs pratiques et créatrices de valeur tangible pour leurs clients sont bien placées pour prospérer. Comme l'a souligné David Sandstrom, CMO de Klarna, dans notre série Brandwatch Originals : « Le consommateur moderne ne se laisse pas duper lorsque nous cherchons à paraître pour ce que nous ne sommes pas. Rester fidèles à nous-mêmes est presque plus important que de chercher à coller au consommateur. »
Dans des fils saturés, c'est la crédibilité qui fait résonner un contenu publicitaire. Plus vos campagnes sont ciblées, plus votre marque a de chances d'obtenir des retours positifs.
Un jour, j'ai proposé à ma mère de lui installer AdBlock et elle m'a répondu : « Non, ça va, parfois je vois des pubs pour des choses que je veux. »
— @ratlimit (@ratlimit) 4 avril 2025
Le débat autour des bloqueurs de publicités met en lumière un paradoxe : les consommateurs veulent maîtriser leur expérience de visionnage tout en découvrant des produits et des services qui leur correspondent réellement. Les marques et les plateformes qui respectent cet équilibre et optent pour des publicités très ciblées, personnalisées et transparentes peuvent réussir à tirer leur épingle du jeu.
Dans un contexte où le contenu promotionnel suscite la méfiance, cette approche authentique deviendra essentielle à la réussite.
De la même manière que les consommateurs rejettent les publicités manipulatrices, ils résistent aussi à une influence qui sonne faux. Les mêmes principes qui rendent la publicité efficace (transparence, valeur réelle, identification claire du caractère commercial) s'imposent dans les discussions en ligne sur le marketing d'influence.
💡 Transformer une stratégie d'influence superficielle en discussions authentiques
Les contenus d'influence superficiels et peu authentiques rebutent les consommateurs et sapent la crédibilité des marques.
Alors que les discussions sur les influenceurs ont bondi de 20% début 2025, le public commence à se détourner des contenus ultra-polissés et trop sponsorisés, au profit de voix plus proches et plus authentiques.
On prévoit que les créateurs de contenu dépasseront les médias traditionnels en termes de revenus publicitaires en 2025, et une étude récente indique que 74% des consommateurs achètent des produits sur recommandations d'influenceurs.
Mais lorsque l'exigence d'authenticité se heurte à l'impératif d'engagement, des dilemmes éthiques apparaissent. Dans cette quête d'engagement, certains dépassent les bornes en promouvant des modes de vie irréalistes ou extrêmes et en avançant des allégations non étayées. Et le public se lasse de ces excès.
Cette tension entre influence et authenticité ne façonne pas seulement la perception des créateurs individuellement : elle se manifeste aussi différemment selon les secteurs.
Les discussions liées aux influenceurs dans la finance concentrent le plus d'avis négatifs, avec 40% des mentions. Nombreux sont ceux qui s'inquiètent de l'impact des influenceurs sur leurs décisions financières, notamment pour les achats et l'investissement.
L'idée dominante est que les influenceurs spécialisés en finance promeuvent souvent des produits sans véritable caution, et certains abonnés rapportent des pertes liées à des arnaques et à des promotions trompeuses associées à des influenceurs.
Ce scepticisme dépasse le périmètre de la finance. Les consommateurs veulent de l'authenticité et des conseils fiables, mais peinent à trouver des influenceurs qui privilégient la transparence et la responsabilité plutôt que le sensationnel et la viralité.
Gardez donc à l'esprit que les marques qui collaborent avec des influenceurs authentiques peuvent bénéficier d'interactions et de perceptions positives de la part de leur audience.
Celles qui ne font pas de l'influence authentique une priorité risquent de passer sous le radar. Les chiffres confirment ce que beaucoup soupçonnaient : les consommateurs se tournent vers des voix plus accessibles en ligne, d'où la croissance mesurable de petits influenceurs dont les communautés de niche, très engagées, apportent aux marques ce qu'elles recherchent : des liens authentiques, une confiance renforcée et de meilleurs taux de conversion.
En 2025, les mentions d'authenticité dans les discussions sur les influenceurs ont augmenté de 66%. Ce sont les récits personnels qui suscitent les réactions les plus positives, comme les parcours de vie, les transformations, les défis et les étapes marquantes. Les jeux-concours, les collaborations et les contenus « coulisses » contribuent également à bâtir des communautés solides.
L'influenceur beauté et skincare Jaemin a enfin décroché son premier contrat avec une marque de cosmétiques, comme il le mérite 😭 pic.twitter.com/TvM95TKaDR
— ♡ (@woalsdoll) 23 juin 2025
À l'inverse de la finance, les discussions sur le marketing d'influence dans le secteur des biens de grande consommation sont majoritairement optimistes, avec 24% de mentions positives. Les micro-influenceurs s'imposent comme partenaires marketing efficaces sur ce terrain, les marques délaissant les célébrités au profit de créateurs jugés plus proches du public.
Le plus drôle, c'est que pour obtenir de vrais résultats et des ventes, mieux vaut engager des micro-influenceurs.
— Sir David Onyemaizu🦍 (@SirDavidBent) 25 janvier 2025
Ils sont plus proches de votre audience cible.👍
Le contraste entre secteurs montre que, si la confiance et l'authenticité comptent partout, le seuil de crédibilité varie considérablement d'un domaine à l'autre. En finance, la barre est plus haute : transparence totale, expertise avérée et conformité réglementaire claire, car les conséquences d'un mauvais conseil sont majeures. Les biens de grande consommation peuvent s'appuyer sur des contenus plus proches et orientés lifestyle, car l'essai d'un produit recommandé ne présente souvent qu'un risque limité.
En ce qui concerne le contenu des influenceurs, on attend des créateurs qu'ils privilégient la transparence et la responsabilité plutôt que le sensationnel et la viralité. Un signalement clair et conforme n'est pas seulement exigé par la FTC (Federal Trade Commission) ou plus localement par l'ARRP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité), c'est aussi ce que le public préfère. Les publications sponsorisées clairement signalées, avec des tags comme #ad ou #contenusponsorisé, génèrent des réactions beaucoup plus positives, en particulier lorsqu'elles apportent une vraie valeur.
Au-delà de la conformité, les partenariats authentiques constituent un véritable avantage concurrentiel. Les marques qui privilégient la transparence et des relations authentiques avec les créateurs font bien plus que cocher les cases réglementaires : elles fédèrent autour d'intérêts communs et construisent des communautés qui rassemblent.
💡 Transformer l'anxiété autour de l'IA en approche centrée sur l'humain
L'adoption croissante de l'IA suscite des inquiétudes chez les consommateurs quant au respect de la vie privée, au remplacement des emplois et à la perte du lien humain.
En 2026, l'IA continuera de pénétrer tous les secteurs, transformant à la fois les attentes des clients et les modes de fonctionnement des entreprises. Mais cette généralisation s'accompagne d'un examen serré des performances et des impacts, et les discussions ont lieu sur les réseaux sociaux.
Tous secteurs confondus, les plus fortes hausses viennent de l'automobile (+102,5%) et de l'énergie (+ 98%).
Pourtant, le sentiment évolue dans les deux sens, révélant l'ampleur des enjeux pour les marques qui intègrent l'IA.
Le secteur de l'énergie se distingue par une intensité élevée, aussi bien dans les discussions positives que dans les négatives.
Les préoccupations environnementales constituent un thème majeur. Beaucoup associent la forte consommation énergétique de l'IA à la crise climatique, avec plus de 30 000 mentions des enjeux énergétiques et climatiques liés à l'IA, soit une augmentation de 32% par rapport aux six mois précédents. Les gens s'inquiètent de l'impact potentiel de l'intelligence artificielle sur l'environnement et n'hésitent pas à en parler en ligne.
J'essaie d'expliquer à ma famille que l'IA générative est moralement/éthiquement problématique, qu'elle a une énorme empreinte carbone, qu'elle consomme ÉNORMÉMENT d'eau et qu'elle est globalement mauvaise pour l'environnement, mais à chaque fois, on me regarde comme si je disais vouloir tuer des chiots ou un truc du genre.
— Rhiana 🏴 (@rhianamlewis) 4 mai 2025
L'industrie automobile adopte elle aussi l'IA dans sa course à l'efficacité, avec la promesse de simplifier la vie des clients. Mais l'accueil est mitigé. Si l'innovation est généralement bien vue, la frustration monte lorsque les systèmes d'IA se trompent – par exemple quand des contrôles par IA chez les entreprises de location signalent à tort des dégâts et facturent injustement, ou quand des bots de service client se révèlent incapables de résoudre des problèmes concrets.
Les consommateurs veulent une IA qui résout de vrais problèmes sans compromettre leur confiance, leur expérience ni leurs valeurs. Les marques qui ignorent ces attentes s'exposent à un retour de bâton en ligne.
Les marques doivent présenter leur utilisation de l'IA sous l'angle de l'autonomisation et de la transparence pour être bien reçues par leurs clients.
Nous observons aussi un certain optimisme quant au potentiel de l'IA. Les véhicules autonomes et les fonctions de sécurité intelligentes reçoivent de nombreux éloges en ligne, signe que lorsque l'IA apporte une vraie valeur, l'opinion suit.
Autre aspect positif : beaucoup voient dans l'IA un outil pour optimiser les systèmes énergétiques. Qu'il s'agisse de fiabiliser les énergies renouvelables comme le solaire et l'éolien, de réduire les déchets, de baisser les coûts ou de renforcer la résilience des systèmes, l'intelligence artificielle est bien accueillie – lorsqu'elle est déployée avec discernement.
Cet accueil contrasté traduit une attente claire des consommateurs : l'IA n'est plus perçue comme un outil de niche, mais comme la norme. En tout cas, un point est clair pour les consommateurs : l'IA doit magnifier la touche humaine, et non la remplacer.
Les marques qui font de l'IA un système de soutien transparent et adaptable ouvrant de nouvelles possibilités à l'utilisateur, tout en enrichissant la touche humaine au lieu de la remplacer parviendront à convaincre le public. En équilibrant innovation et responsabilité dans leurs solutions d'IA les marques améliorent véritablement l'expérience client au lieu de l'alourdir.
Quand les marques maîtrisent des pratiques commerciales honnêtes, un service de qualité, un engagement réfléchi, une publicité authentique, de vrais partenariats d'influence et une IA centrée sur l'humain, elles bâtissent quelque chose de puissant : un socle de confiance qui transforme les clients en ambassadeurs. Mais comment appliquer concrètement ces principes à votre stratégie social media ?
Voyons cela de plus près.
Comment les marques doivent agir sur les réseaux sociaux en 2026
En 2026, les consommateurs ne sont pas juste actifs sur les plateformes sociales, ils façonnent les discussions. Sur X, nous constatons que les marques initient moins de 1% des discussions en ligne qui les concernent (une tendance conforme aux années précédentes). L'enjeu se joue dans la façon dont votre marque capte les 99% restants et y répond.
La plupart des discussions liées aux marques ont lieu sans qu'elles soient présentes. Ce sont des moments clés où les consommateurs parlent de votre secteur, de vos concurrents ou de votre expérience client – et ce sont les plus grandes occasions d'influencer les perceptions.
Puisque les consommateurs contrôlent les discussions, attirer leur attention nécessite une expertise spécifique à chaque plateforme. Il est donc essentiel de comprendre quelles sont les tactiques les plus adaptées à chacune.
Penchons-nous de plus près sur les attentes des publics sur les principales plateformes sociale, les contenus qui fonctionnent et les nuances qui façonnent les comportements sur les réseaux sociaux en 2026.
Les règles d'engagement pour chaque plateforme
Chaque plateforme a ses propres règles d'engagement, et en 2026, les marques ne peuvent plus compter sur une approche uniforme. Voici ce qui fonctionne sur les principaux réseaux sociaux :
TikTok
- Ce que les consommateurs attendent : l'authenticité et la communauté avant tout. Les marques doivent rejoindre les tendances, pas les écraser.
- Nuances générationnelles : la génération Z mène la danse et dicte les codes de ce qui devient viral.
- Secteurs en vue : divertissement, cosmétiques et lifestyle.
- Contenus qui favorisent l'engagement : vidéos basées sur les tendances, collaborations avec influenceurs, coulisses de la marque. Quoi que vous fassiez, la régularité est essentielle.
Étude de cas TikTok
La dernière campagne de Nescafé a totalisé 3,4 millions de vues. Pour toucher les plus jeunes et susciter leur intérêt, la marque a mêlé pédagogie et gourmandise avec des recettes ludiques.
- Ce que les consommateurs attendent : une narration visuelle, un contenu soigné (mais pas trop) et un espace pour échanger avec une communauté active.
- Nuances générationnelles : la génération Z et les jeunes millennials donnent le ton.
- Secteurs en vue : retail, e-commerce, biens de grande consommation et mode.
- Contenus qui favorisent l'engagement : vidéos courtes publiées comme Reels, Stories éphémères, contenus générés par les utilisateurs (UGC) et visuels soigneusement sélectionnés.
Étude de cas Instagram
Trader Joe's associe la narration visuelle et des visuels soignés pour stimuler l'engagement sur Instagram. Avec 3 millions d'abonnés et une section de commentaires active, la marque prouve qu'un contenu attractif et communautaire peut donner d'excellents résultats.
- Ce que les consommateurs attendent : le professionnalisme, le partage d'expertise et un contenu éclairant. Les contenus pédagogiques ou orientés industrie intéressent le plus.
- Nuances générationnelles : les millennials et la génération X dominent.
- Secteurs en vue : finance, technologies, B2B et services professionnels.
- Contenus qui favorisent l'engagement : articles, sessions LinkedIn Live, webinaires, études de cas et contenus émanant de l'employeur.
Étude de cas LinkedIn
L'éditeur SaaS Brij renforce son accessibilité sur LinkedIn grâce aux prises de parole de son PDG. En relayant les publications de son PDG et d'autres employés sur divers sujets (des actualités du secteur aux conseils de recrutement), cette marque relativement jeune dépasse désormais les 5 000 abonnés.
- Ce que les consommateurs attendent : des échanges authentiques de personne à personne. Les marques doivent participer aux communautés existantes sans promotion ostentatoire.
- Nuances générationnelles : toutes les générations sont présentes. Les générations plus âgées ont tendance à moins interagir, mais elles restent actives.
- Secteurs en vue : habillement, beauté, jeux vidéo, électronique.
- Contenus qui favorisent l'engagement : publications texte approfondies, infographies et sessions AMA (Ask Me Anything).
Étude de cas Reddit
La communauté Reddit de l'application de running Runna est florissante. La marque compte 44 000 membres, et les employés de Runna partagent activement des nouveautés, qui sont appréciées par la communauté.
Votre matrice des attentes sur les réseaux sociaux
Les attentes sur les réseaux sociaux pouvant être un peu déroutantes, nous les avons synthétisées ci-dessous dans une matrice facile à comprendre. Cette matrice vous aidera à affiner vos objectifs social media et à garder en tête ce que les consommateurs attendent sur chaque plateforme.
Imprimez-la et affichez-la dans votre bureau (classique, mais efficace) pour vous rappeler le ton à adopter sur vos canaux sociaux.
Servez-vous de cette matrice comme point de départ, en gardant à l'esprit que malgré les spécificités de chaque plateforme, les principes fondamentaux restent les mêmes : l'écoute, l'adaptation et l'authenticité. Laissez ces enseignements guider votre approche, tout en continuant d'expérimenter et d'évoluer avec votre audience.
Tour d'horizon : le baromètre des tendances social media en 2026
L'exaspération face aux publicités intrusives et aux mauvaises expériences en ligne avec les marques creuse un fossé de confiance entre les marques et les consommateurs. Mais en 2026, tout se joue dans la façon dont les marques décident de réagir.
Avec des mentions de contenu d'influence authentique en hausse de 66% et des discussions sur les frais cachés en progression de 40%, les consommateurs récompensent clairement la transparence et l'honnêteté. Le point à retenir ? La confiance est devenue la clé de voûte des interactions en ligne.
En 2026, les spécialistes du marketing qui réussiront sont ceux qui sauront s'adapter à l'évolution des attentes des consommateurs. Et puisque les réseaux sociaux sont désormais au premier plan de la réputation et de la fidélité, il devient crucial de renforcer la confiance et de s'adapter aux usages et contextes réels des clients.
Méthodologie
Ce rapport s'appuie sur les données de 910 millions de publications en ligne, collectées avec Brandwatch Consumer Research entre le 1er janvier et le 30 juin 2025. Lorsque cela était pertinent, nous avons également analysé des données historiques remontant à janvier 2022 pour contextualiser et repérer les évolutions de fond. Sauf mention contraire, les comparaisons à la « période précédente » renvoient à la période allant du 1er juillet au 31 décembre 2024.
Nos travaux combinent des requêtes sectorielles avec un suivi plus large des comportements sur les réseaux sociaux et de la perception du public.
Published on octobre 21st, 2025